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EN TETE DE LA SAINTELYON SOUS CHIMIO
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21 Décembre 2011 - DAVE (Rédacteur)
EN TETE DE LA SAINTELYON SOUS CHIMIO

Sébastien Bresle (31 ans) a réalisé l’exploit de terminer la SaintéLyon (68 km) en 15 e position (5h40’04’’) alors qu’il se bat depuis le mois de mai contre une tumeur au cerveau. Ancien spécialiste du 1 500 m, il a intégré ce défi insensé dans son processus de guérison.

Lui, gravement malade ? Impossible de deviner. Mais comme c’était l’heure du rendez-vous et qu’il était seul sur le trottoir, il a fallu se rendre à l’évidence.

- Sébastien ?

- Oui.

- Je sais, ajoutait-il aussitôt. Les gens sont étonnés mais on ne perd pas toujours ses cheveux avec la chimio. Moi, ils tombent juste à l’endroit de la radiothérapie… » En disant cela, Sébastien Bresle (31 ans) se gratte derrière son oreille gauche où loge le cancer du cerveau qu’il combat depuis le mois de mai.

S’il a les joues creusées et le corps maigre (1,75 m ; 63 kg), il a surtout l’air d’un coureur de fond de retour d’une longue épreuve. Si bien que ni lui ni son histoire hors du commun n’ont attiré l’attention à l’arrivée de la SaintéLyon il y a dix jours.

Ce matin-là, il a passé la ligne sans un mot, sans un geste, avant de se diriger vers sa compagne, ses parents et ses amis. Quinzième en 5h40’04’’ (à 46 minutes du vainqueur Erik Clavery) pour sa première participation au trail nocturne, l’émotion fut à la hauteur de l’exploit. « J’étais content pour les gens qui m’ont suivi et encouragé toute la nuit, raconte-t-il. Voir ses parents avec les larmes aux yeux, cela fait plaisir ! J’étais fier d’être arrivé au bout même si mon objectif était de terminer en 5 h 30. Mais j’ai relativisé alors que ce n’est pas mon fort. Pour une fois, je me suis trouvé une excuse… »

Une excuse grosse comme la tumeur au cerveau détectée au printemps. Il se souvient par cœur de toutes les dates : « J’ai passé une biopsie le 2 mai. Le vendredi 13 mai, j’apprenais que c’était une tumeur maligne. » À l’époque, il ne court plus depuis deux ans. Ancien bon spécialiste du 1 500 m, il a couvert la distance en 3’50’’62 en 2006. Il a aussi un peu touché à la course sur route sur 10 km se cassant les dents sur la barrière des trente minutes (30’20’’ en 2010). Blessures à répétition et agenda surbooké (il est consultant commercial dans une société de travail temporaire) ont eu raison de sa carrière d’athlète. C’est paradoxalement le cancer qui va le faire replonger. Son combat contre la maladie, il le mènera baskets aux pieds. « Ce n’est pas facile à vivre mais le diagnostic ne m’a pas fait peur, assure-t-il. L’équipe médicale m’a tout de suite rassuré. Je ne me suis pas effondré en larmes. J’ai plutôt demandé : ‘‘qu’est-ce qu’on fait pour que cette saloperie disparaisse’’. Je ne suis pas du genre à demander combien de temps il me reste, comme dans les films. Si j’ai 5 h 30 à vivre, je cours la SaintéLyon ! »

Il plaisante, mais c’est exactement comme ça qu’est né le projet SaintéLyon. L’idée lancée par des amis en début d’année prend peu à peu corps. « Jusque-là, je n’arrivais pas à faire des sorties longues. Tout simplement, je n’avais pas envie. » En arrêt de travail, il doit occuper ses journées. « Si on ne se fixe pas d’objectif, on n’avance pas, explique-t-il. Ce qui est bien avec la SaintéLyon, c’est que c’est un projet qui nécessite du temps. Quand on s’entraîne, cela occupe vite toute la journée. Cela permet de se vider la tête. Je ne voyais pas l’intérêt de me remettre au 1 500 m pour faire moins bien qu’avant. Avec l’Ultra (distances supérieures au marathon), j’ai découvert un truc nouveau. En plus, j’habite à Gerland à 200 m de l’arrivée. C’était un signe. »

La préparation débute mal : il est saisi d’une crise d’épilepsie lors d’un de ses premiers joggings. « Rapidement, on a su que c’était à cause de l’intervention pour la biopsie. » Il doit convaincre son médecin, calmer les inquiétudes de son amie. Mais la suite se déroulera sans accroc. « Je supporte plutôt bien le traitement : je n’ai pas de nausée, pas de vomissement. Je dois faire une sieste de 30 minutes par jour et je suis un peu plus fatigué les derniers jours de chimio. Mais je me suis efforcé de garder le rythme. Je me suis dit que ça ne devait pas me pourrir la vie. Du coup, j’ai fait deux mois très bons. Il y a juste le dernier mois qui a été perturbé par des petites blessures. »

Pas de quoi l’empêcher de couvrir les 68 km de la SaintéLyon de nuit et dans la boue à 12 km/h de moyenne. La course contre la maladie, elle, se poursuit. » Je ne serai tiré d’affaire que dans cinq ans. Il me reste huit mois de traitement. Mais la tumeur diminue. Et même beaucoup. »

Il n’y a pas de raison de changer de méthode. Après une semaine de repos, il a repris l’entraînement. Objectif, le circuit coupe de France de trail en 2012.

 Article du Progrés de Lyon par Benjamin STEEN

 

AU CŒUR DE LA COURSE….

….« Au départ, j’étais stressé, mais comme un sportif avant une course. J’avais envie que çà parte. J’étais très concentré. Lors des dix premiers kilomètres, j’ai volontairement laissé partir. L’objectif, c’était avant tout de prendre du plaisir et de souffrir le moins possible. Au premier pointage après 14 kilomètres, je passe avec cinq minutes de retard sur les premiers en 18e position. Comme je n’avais jamais couru sur des terrains aussi boueux, je manque de technique, j’ai beaucoup souffert dans les descentes. A un moment, j’ai connu une vraie galère, j’ai fait 5 km en 35 minutes, je n’avançais plus. C’est là que mentalement il a fallu être costaud. Mais le 1500 m m’a appris çà : c’est la tête qui dicte tout. Je voulais finir pour mes parents, mon amie, mes copains. J’avais reçu tellement de messages de soutien que je ne pouvais pas arrêter. Un de mes potes m’a baratiné en me disant que j’étais dans les dix premiers. Cela m’a reboosté pour la fin de course. Dans la dernière grande côte à Beaunant (1500 m avec un passage à 20%), j’étais l’un des seuls à courir ! A l’arrivée, ma seule déception est d’avoir été doublé par le 14e sur le fil. Ensuite, j’ai passé mon dimanche aux toilettes à cause de problèmes gastriques liés au traitement…. Sur le coup, on se dit : «c’est pas possible, je ne la referai jamais ». Mais finalement je la referai en 2012. C’est déjà en train de mûrir. »

Reportage mis en ligne sur ce site avec l’accord de Sébastien..

Pour les personnes qui ne le connaisse pas, Sébastien est un" demi-fondu" spécialiste du 1500 m, du cross et des courses sur route avec d'innonbrables succés qui a été licencié au Clermont Athlétisme Auvergne et il compte bien reprendre sa licence dans les semaines à venir...

... merci Séb. pour cette leçon de vie.....

 

 

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